Toutes les solutions pour investir à 30 ans
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01/02/2023

Investir à 30 ans : une option aux multiples bénéfices

Tout juste sortis des études, à 30 ans, les jeunes actifs ont souvent d’autres choses en tête qu’investir leur argent : fonder une famille, bâtir une carrière, voyager, etc. Pourtant, réaliser quelques placements dès cet âge (voire avant) compte certains atouts. En l’occurrence, plus l’épargnant économise tôt, plus il maximise ses chances de profiter d’un capital conséquent au bout de quelques années. De la même manière, épargner à 30 ans permet de contrer les coups durs grâce à une épargne de précaution (voiture en panne, besoin de meubler un logement, etc.). Enfin, investir à 30 ans est la solution idéale pour bénéficier de certaines réductions d’impôts. Quels sont les avantages d’investir avant 30 ans ? Quels supports d’investissement préférer ? Toutes les réponses dans notre article.

Investir à 30 ans : toutes les raisons de s’y mettre

Se constituer un patrimoine financier et profiter de la rentabilité des actifs pour capitaliser 

Pour bon nombre de Français, investir à 30 ans ne fait pas partie des priorités. Pourtant, commencer à épargner le plus tôt possible est le meilleur moyen de profiter de ce que l’on appelle la capitalisation. Concrètement, avec ce phénomène, l’investissement prend de l’ampleur grâce aux intérêts générés

À titre d’exemple, un investisseur qui place 2 000 € sur un produit financier à 4 % par an gagne 80 € dès la fin de la première année (2 000 x 4 %). Même en ne réalisant aucun versement l’année suivante, son contrat lui permettra de gagner 83,2 € supplémentaires (2 080 x 4 %), et ainsi de suite. Grâce aux intérêts composés, le contrat peut lui rapporter de l’argent sans même qu’il n’ait besoin d’agir. 

Pour cette raison, un trentenaire aurait tout intérêt à mettre de l’argent de côté. Cela, malgré une faible capacité d’épargne. En effet, même si investir de petites sommes semble dérisoire, à terme, le capital peut être plus ou moins conséquent en fonction des supports d’investissement choisis. 

Créer une épargne de précaution pour contrer les imprévus

Épargner à 30 ans permet également de financer des projets à court terme ou de faire face aux imprévus grâce à une épargne de précaution. Avec de l’argent de côté, l’épargnant peut plus facilement faire face aux aléas de la vie : voiture en panne, période de chômage, etc. 

Il est conseillé d’épargner l’équivalent de trois à six mois de salaire afin de se constituer un bon matelas de sécurité. Pour y arriver, la solution la plus simple est de calculer sa capacité d’épargne et de programmer des versements mensuels en début de mois.

Pour constituer une épargne de précaution, il est généralement recommandé d’ouvrir un contrat d’épargne réglementée (Livret A, LDDS , LEP, etc.). Ces livrets, en effet, offrent certaines facilités : les sommes cumulées sont disponibles à tout moment, le capital est garanti et les intérêts perçus sont entièrement exonérés d’impôt. En revanche, ils offrent une rentabilité limitée : 2 % pour le Livret A et le LDDS, 4,60 % pour le LEP, par exemple. 

Préparer sa retraite et financer des projets à long terme

Cela ne paraît pas toujours évident, pourtant, 30 ans représente l’âge idéal pour commencer à préparer sa retraite. Actuellement, l’âge de la retraite est fixé à 62 ans par le gouvernement. 

En commençant à mettre de côté dès 30 ans, cela laisse 32 ans à l’investisseur pour préparer son avenir en se constituant un patrimoine financier ou immobilier. Cela est, en principe, suffisant pour disposer de suffisamment de fonds afin d’assurer la perte de revenus incontournable à la fin de sa vie active. Cette option est idéale pour conserver un reste à vivre correct et maintenir un bon train de vie, surtout lorsque l’on sait que les montants des pensions de retraite connaissent un futur bien incertain. 

Pour y parvenir, toutefois, le mieux est cette fois de laisser de côté les livrets d’épargne réglementés, mais de se tourner vers des instruments financiers plus dynamiques : PEA, PER, assurance vie, etc.

Comment investir à 30 ans ?

Investir à 20, 30 ou 40 ans nécessite de sélectionner les bons supports d’investissement financiers et d’adopter la stratégie adaptée. Cette dernière, en revanche, est personnelle. Tout dépend des revenus de l’épargnant ainsi que de ses ambitions. Toutefois, les options sont nombreuses. L’épargnant peut ainsi bénéficier :

  • d’un ou de plusieurs livrets réglementés pour se constituer une épargne de précaution qui servira à financer d’éventuels imprévus ;
  • d’un contrat d’assurance vie pour financer des projets à moyen ou long terme :
  • d’un PER afin d’épargner dans le seul but de préparer sa retraite. 

Notez qu’il est aussi possible d’envisager les placements immobiliers (acquisition de parts de SCPI, investissement immobilier locatif direct, etc.) si cette option est plus avantageuse pour l’investisseur. Grâce à l’immobilier, l’investisseur peut, par ailleurs, utiliser l’effet de levier pour booster la rentabilité de son investissement. 

Dans quoi investir à 30 ans ? 

Comme expliqué précédemment, différents supports d’investissement peuvent permettre à l’épargnant d’investir à 30 ans. Voici un aperçu des principales solutions qui existent. 

Investir dans l’immobilier à 30 ans 

La résidence principale

Acquérir une résidence principale à 30 ans représente un investissement. Acheter un logement pour y vivre offre, en effet, certains atouts. En l’occurrence, l’investisseur n’aura plus à payer de loyers et à verser de l’argent à perte. Certes, s’il passe par un prêt immobilier, il devra payer des mensualités de crédit. Ces dernières, en revanche, ne sont pas à perte, car elles servent directement à financer le bien dont il est question. 

De la même manière, il s’agit d’une solution pour se constituer un patrimoine immobilier. Une fois que le bien est soldé, il appartient pleinement à son propriétaire. Ce dernier peut ainsi faire le choix d’y vivre sans avoir à débourser un seul euro au moment de sa retraite ou prendre la décision de le vendre et de dégager une potentielle plus-value à la revente

Par ailleurs, à l’heure actuelle, les taux de crédit immobilier restent relativement bas. Ainsi, le coût global du crédit se voit diminuer. Un taux de crédit immobilier bas peut également offrir la possibilité de réduire la durée de remboursement ou le montant de l’apport. Enfin, il existe de nombreuses aides à l’achat dans le neuf. C’est notamment le cas du Prêt à Taux Zéro (PTZ), qui peut permettre au futur propriétaire de bénéficier d’une partie de son prêt sans intérêt.

L’investissement immobilier locatif

Autre solution, l’épargnant peut prendre la décision de réaliser un investissement locatif en direct (en complément ou à la place de l’acquisition de sa résidence principale). Investir dans l’immobilier est un excellent moyen de se constituer un patrimoine. Il s’agit aussi de la solution idéale pour bénéficier de certaines réductions d’impôt (en contractant le dispositif immobilier Pinel, Malraux, Censi-Bouvard, etc.). L’investissement locatif présente un atout notable : le crédit est généralement en grande partie financé par les locataires en place. 

Notez que l’investisseur peut également réaliser un investissement immobilier par le biais d’une SCPI (aussi appelée pierre papier). Accessible à tous, ce placement consiste à acheter des parts d’une société d’investissement immobilier. Cette dernière se charge alors d’acquérir des biens et verse des loyers aux associés (au prorata de leur quote-part dans la société). Contrairement à l’investissement immobilier locatif traditionnel, l’acquisition de parts de SCPI ne nécessite aucune gestion des biens et des locataires. Ces actes sont réalisés par la société de gestion elle-même.

Investir dans des enveloppes fiscales à 30 ans 

L’assurance vie

À 30 ans, il est possible d’investir dans une assurance vie. Contrairement aux idées reçues, l’assurance vie reste un placement flexible. En effet, l’investisseur peut alimenter son contrat comme il le souhaite (périodicité, montant, etc.) et les retraits sont possibles à tout moment (bien qu’il soit recommandé de patienter au moins huit ans). 

L’assurance vie s’avère utile pour préparer des projets à moyen ou long terme (préparer sa retraite, financer les études des enfants, etc.). En effet, il est souvent recommandé de conserver le contrat au minimum huit ans, la fiscalité pouvant être importante sur les retraits avant cette date. 

Par ailleurs, l’investisseur dispose souvent d’une large variété de supports sur lesquels investir. Ces derniers sont alors plus ou moins risqués. S’il souhaite ne prendre aucun risque, il peut opter pour le contrat d’assurance vie en fonds euros. À l’inverse, s’il préfère prendre plus de risques pour maximiser les rendements du contrat, il peut se tourner vers les supports en unités de compte (UC).

Le PER à 30 ans

Comme l’assurance vie, le PER (Plan d’Épargne Retraite) est un placement à long terme. Pour les épargnants qui souhaitent investir à 30 ans dans le seul but de préparer leur retraite, le PER individuel s’avère très efficace. 

En effet, cette enveloppe fiscale offre la possibilité d’épargner durant sa vie active pour bénéficier du capital au moment de la retraite, sous forme de rente ou de capital. Le PER, par ailleurs, est accessible à tous. Il n’existe aucune condition d’âge ou relative à la situation professionnelle de l’épargnant.

En revanche, il est important de souligner que les sommes accumulées sur un PER sont normalement bloquées jusqu’au départ à la retraite de l’épargnant. Seuls quelques cas de figure permettent de profiter des sommes de manière anticipée :

  • l’invalidité du titulaire du contrat (ou de ses enfants, ou de son époux) ;
  • le surendettement ;
  • l’achat d’une résidence principale ;
  • la fin des droits aux allocations chômage du souscripteur ;
  • l’acquisition d’une résidence principale ;
  • la cessation d’une activité non salariée. 

Le PEA pour investir en Bourse 

Le PEA (Plan d’Épargne en Actions) est souvent préconisé pour réaliser ses premiers investissements boursiers. Ce produit d’épargne réglementé permet de gérer un portefeuille d’actions d’entreprises européennes en profitant, dans certains cas, d’une exonération d’impôt. En revanche, à l’instar de l’assurance vie, les retraits avant huit ans ne sont pas avantageux sur ce type de contrat. 

Attention, toutefois, de ne pas confondre PEA et compte-titres. Le PEA offre la possibilité d’investir uniquement sur des actions ou des obligations européennes. À l’inverse, le compte-titres n’affiche aucune restriction. Grâce à lui, il est possible d’investir sur toutes sortes de titres financiers (actions, obligations, produits dérivés, etc.).

Investir à 30 ans : les supports d’investissement financiers

Les actions et les obligations

Investir en actions revient à acheter des parts d’entreprises. Ce placement offre un potentiel de gain souvent intéressant. En revanche, il n’est pas sans risque, et il faut être en mesure de garder son sang-froid face aux fluctuations des marchés boursiers (à la hausse comme à la baisse). Mieux vaut donc envisager cet investissement sur un horizon à long terme. 

Les obligations, quant à elles, sont des prêts aux entreprises ou aux états. Ce placement présente un potentiel de gain intéressant, mais souvent moindre que celui offert par les actions. De la même manière, elles subissent de plus faibles fluctuations et leur volatilité est également moins importante.

Les Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières (OPCVM)

Les OPCVM (avec les SICAV, sociétés d’investissement à capital variable) et les FCP, fonds communs de placement) sont des intermédiaires financiers. Ils offrent la possibilité aux souscripteurs d’investir sur des marchés financiers auxquels ils peuvent difficilement avoir accès de manière individuelle. Concrètement, les OPCVM collectent des fonds en émettant des titres financiers auprès d’agents (particuliers, sociétés, etc.), puis ils acquièrent des actifs financiers.

Les ETF, ou Exchange Traded Fund

Un ETF, aussi connu sous le nom de tracker ou de fonds indiciel, est un instrument financé destiné à répliquer les variations d’un indice. Il est composé d’actions ou d’obligations qui proviennent de multiples entreprises et d’États. Les ETF sont de plus en plus populaires en matière d’investissement, que ce soit auprès des particuliers que des professionnels.

Investir à 30 ans : tout ce que vous devez savoir

Dans quoi investir à 30 ans ?

À 30 ans, il est possible d’investir dans :

  • une assurance vie ;
  • un PER ;
  • un PEA ;
  • un compte-titres ;
  • des actions ou des obligations, etc.

Quelle somme avoir de côté ?

En matière d’épargne de précaution, il est recommandé de mettre de côté l’équivalent de trois à six mois de salaire

Quel est l’âge idéal pour investir ?

Il n’existe pas d’âge idéal pour investir. Toutefois, le mieux reste de s’y atteler le plus tôt possible (la vingtaine ou la trentaine), même en ne mettant que de petites sommes de côté.