Loi Girardin Outre-Mer : investir dans les DROM COM pour défiscaliser

Les produits et les dispositifs de défiscalisation en Outre-mer concernent les contribuables qui souhaitent diminuer leur imposition en réalisant des investissements. La loi Girardin industriel, logement social et IS permet en effet aux investisseurs de placer leur argent dans des entreprises, des habitations ou des équipements industriels ultramarins tout en bénéficiant d’une aide fiscale. Prosper vous explique tout cela dans le détail.

La loi Girardin
en bref

La loi Girardin est un dispositif de défiscalisation Outre-mer récompensant les contribuables métropolitains investissant dans les secteurs productifs ou immobiliers ultramarins d’un avantage fiscal dès l’année suivant l’investissement.

Ce dispositif fiscal, introduit en 2003, est composé de deux volets distincts : la loi Girardin industriel codifiée par l’article 199 undecies B du CGI ainsi que la loi Girardin logement social codifiée par l’article 199 undecies C.

Le premier volet est une incitation fiscale au financement de matériels d’exploitation pour le compte de PME ultramarines.

Le second encourage le financement de la construction ou de l’acquisition de logements sociaux en Outre-mer pour le compte d’Organismes de Logement Social (OLS) locaux.

Je suis intéressé

Quel est l’impact
fiscal du dispositif Girardin Outre-Mer ?

  • En souscrivant à une opération Girardin industriel de plein droit (financement de projets inférieurs à 250 000€), le contribuable payant entre 2 500€ et 25 000€ d’impôt sur le revenu pourra bénéficier d’une réduction d’impôt pouvant atteindre 40 909€.
  • En souscrivant à une opération Girardin industriel avec agrément fiscal (financement de projets supérieurs à 250 000€), le contribuable payant entre 25 000€ et 40 000€ d’impôt sur le revenu pourra bénéficier d’une réduction d’impôt pouvant atteindre 52 941€.
  • En souscrivant à une opération Girardin logement social, le contribuable payant plus de 40 000€ d’impôt sur le revenu pourra bénéficier d’une réduction d’impôt pouvant atteindre 60 000€.

Fonctionnement
de la Loi Girardin

Le contribuable en métropole finance (matériel industriel ou logement social) qui sera loué durant 5 ans à un exploitant (PME ou OLS) en Outre-mer. Ce dernier apporte environ 10% du financement en fonds propres, le reste étant financé par un établissement bancaire. Dès l’année suivant l’investissement, le contribuable investisseur bénéficie d’un avantage fiscal sous forme de réduction d’impôt supérieure à son investissement. Quant à l’exploitant local, il pourra racheter le bien pour un euro symbolique au terme du contrat de location.

Les risques de la loi Girardin Outre-Mer

Dans le cas d’une opération Girardin logement social, il existe peu de risques pour l’investisseur au vu de la qualité de l’exploitant, qui est souvent un organisme semi-public.

Une opération Girardin industriel avec agrément fiscal (nécessitant l’agrément de l’administration fiscale compétente) présente peu de risques pour l’investisseur car les locataires représentent en général d’excellentes signatures.

En revanche, une opération en loi Girardin industriel présente certains risques pour l’investisseur : en cas de non-respect des contraintes légales encadrant ce type d’opération, l’administration peut être amenée à remettre en cause l’avantage fiscal obtenu par l’investisseur.

Pour conclure, la loi Girardin reste une solution de défiscalisation éthique et solidaire, particulièrement attractive car dite one-shot, la totalité de l’avantage fiscal étant obtenue dès l’année suivant celle de l’investissement. Si la loi Girardin industriel de plein droit présente des risques non négligeables pour l’investisseur, la plupart des opérateurs proposent des garanties couvrant l’investisseur contre tout aléa, qu’il soit fiscal, financier ou juridique.

Loi Girardin industriel :
que faut-il savoir à son sujet ?

L’un des principaux attraits de la défiscalisation en Outre-mer est la loi Girardin industriel. Il s’agit en effet d’une opération offrant la possibilité de récupérer une portion de son imposition, tout en réalisant un investissement dans une start-up ou une petite entreprise ultramarine.

Le principe du dispositif Girardin

L’investissement effectué dans les DOM COM est utilisé pour louer du matériel industriel à une entreprise, ce matériel devant être conservé et exploité pendant une période de 5 ans.

L’objectif de cette mesure de défiscalisation en Outre-mer est de dynamiser les investissements privés et de faire face aux coûts supplémentaires imposés par la distance géographique de ces départements et territoires par rapport à la métropole. Cette distance représente en effet un obstacle pour les petites et moyennes entreprises ultramarines.

En résumé, c’est la cohérence et la continuité territoriale qui doit être renforcée par ce moyen de défiscalisation en Outre-mer. L’Etat souhaite instaurer davantage d’égalité économique entre ses territoires. L’objectif final de la loi Girardin consiste à participer à l’économie réelle, à améliorer le marché de l’emploi et à créer des postes pour les habitants d’Outre-mer.

Le principe de la réduction d’impôt s’appliquant à la loi Girardin industriel repose sur le « One-shot ». En d’autres termes, l’imposition est réduite d’un montant supérieur à la valeur de l’investissement. L’investisseur bénéficie de cette réduction dans son intégralité au cours de l’année d’imposition après avoir assuré le financement du matériel loué par la PME ou la start-up.

L’opération peut donc être rentabilisée dès la première année, ce qui représente un cas unique et particulier en matière de fiscalité. La réduction d’impôt obtenue est de l’ordre de 1,1 à 1,2 fois la valeur de l’investissement. En pratique, cela revient à payer ses impôts plus tôt et moins cher.

Quels sont les risques et limites à la loi Girardin ?

En réalisant ce type d’investissement de défiscalisation en Outre-mer, mieux vaut garder à l’esprit les deux risques principaux que sont le cadre juridique et la limite économique.

En effet, dans un premier temps, l’investisseur doit faire attention à ce que le projet qu’il choisit correspond aux critères de la défiscalisation en Outre-mer par la loi Girardin industriel. Le risque juridique est d’investir dans une entreprise non éligible : pour être sûr d’éviter ce genre d’écueils, il importe de tourner vers des dossiers disposant d’une garantie de bonne fin fiscale. Les sociétés exploitantes doivent être choisies avec un soin tout particulier.

Dans un second temps, il y a toujours une chance pour que la société exploitante fasse de mauvais résultats et dépose le bilan avant la fin de la période de 5 ans de location : il s’agit du risque économique. Les entreprises peuvent négocier la reprise des équipements industriels par une autre société en cas de défaillance ou de dépôt de bilan.

En résumé, deux éléments primordiaux doivent être pris en compte dans le cadre de ce type de défiscalisation en Outre-mer : la fiabilité du monteur d’opérations, et celle de l’entreprise financée.

En quoi consiste le volet Girardin dédié aux logements sociaux ?

La défiscalisation en Outre-mer passe également le volet de la loi Girardin consacré aux logements sociaux. Grâce à cette solution, il est possible de profiter d’une réduction d’impôt allant jusqu’à 60 000 euros. Pour cela, il est nécessaire d’investir dans la construction ou l’acquisition de logements sociaux neufs.

Objectifs et principe

Contexte de la pénurie de logements ultramarins

En adoptant cette mesure, l’État vise à résoudre le grave problème de la pénurie de logements dans les territoires ultramarins. Les besoins locaux sont criants, avec près de 100 000 demandes de logement non satisfaites. Cette demande croissante est due à une forte croissance démographique associée à un nombre élevé de foyers à revenus modestes ou très modestes.

Objectif de construction de logements sociaux

Pour répondre à cette demande croissante, les départements d’Outre-mer doivent construire environ 10 000 logements sociaux par an. C’est pourquoi le dispositif Girardin social est prolongé jusqu’en 2025, afin de soutenir cette initiative.

Mécanisme de location sociale

Dans le cadre du dispositif Girardin social, les logements sont loués à des organismes publics ou semi-publics qui agissent en tant qu’intermédiaires. Ces organismes sous-louent ensuite les biens à des occupants. Les loyers perçus sont plafonnés en fonction des capacités financières des occupants.

Modalités d’investissement

Les investisseurs acquièrent des parts au sein de sociétés responsables de la construction ou de la rénovation des logements sociaux. Ces sociétés peuvent être des SAS (Sociétés par Actions Simplifiées) ou des SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier).

Durée et sortie de l’investissement

Le dispositif de défiscalisation en Outre-mer s’étend sur une période de 5 ans, similaire à la loi Girardin industrielle. À la fin de cette période, l’investisseur cède ses parts au bailleur en échange d’une somme symbolique.

Quelles conditions pour investir ?

Pour que vous puissiez effectuer votre investissement, votre apport minimal doit être de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Il s’élève généralement au-delà de 25 000 euros, ce qui représente une barrière pour les petits épargnants et les investisseurs qui ne disposent pas de ce type de portefeuille.

En quoi consiste la défiscalisation en Outre-mer relative à l’IS ?

Lorsque l’on parle de défiscalisation en Outre-mer, on doit également évoquer la loi Girardin IS, relatif à l’impôt sur les sociétés et donc aux entreprises.

Quel est le principe de la loi Girardin IS ?

Avec le Girardin IS, les investisseurs métropolitains sont des personnes morales dont l’imposition relève de l’impôt sur les sociétés. L’investissement de défiscalisation en Outre-mer réalisé revêt une dimension solidaire, puisque les sommes investies sont destinées aux entrepreneurs ultramarins. La même année que cet investissement, sur le principe du « One-shot », les entrepreneurs ayant placé leur argent à des fins de défiscalisation en Outre-mer peuvent déduire de leurs bénéfices imposables une somme excédant la valeur initialement investie.

Il n’existe aucun plafond pour ce genre de placement. Concrètement, l’entreprise métropolitaine achète du matériel dont l’entrepreneur situé dans les DOM COM a besoin et les deux parties signent un contrat de location. Les équipements sont revenus à l’issue de la période de 5 ans caractéristique du dispositif Girardin.

A l’issue de cette période, c’est l’entrepreneur ultramarin qui devient propriétaire du matériel, en fonction des clauses établies lors de la signature du contrat. Tout au long de cette phase de location, la personne morale ayant investi perçoit des loyers dès la mise en exploitation des équipements.

Quels sont les avantages ?

L’avantage majeur de ce type de défiscalisation en Outre-mer réside bien sûr dans la possibilité de bénéficier immédiatement de l’avantage fiscal offert par le dispositif.

Concrètement, le volet IS de cette mesure comporte les mêmes avantages et limites que le volet social et industriel pour les particuliers, à ceci près qu’il concerne les entreprises.

L’avis de Prosper sur l’aide fiscale Girardin

Pour se faire sur la loi Girardin un avis objectif, il importe d’observer ses points forts et ses atouts. Dans un premier temps, il ne faut pas être aveugle face aux risques et aux limites :

  • Lorsque la période de 5 ans définie par le dispositif est écoulée, quel que soit le volet concerné, les logements et les équipements sont revendus pour des sommes symboliques.
  • Les start-ups et PME dans lesquelles les investissements sont réalisés doivent passer leur cap des 3 ans et sont donc exposées à des risques de défaillance.
  • Les territoires et départements d’Outre-mer se situent dans des régions du globe soumises à des conditions climatiques et météorologiques dangereuses, ce qui engendre davantage de risques sur les investissements réalisés.

A côté de ces désavantages, il importe de souligner les bénéfices et les atouts présentés par la défiscalisation en Outre-mer.

Enfin, en ce qui concerne le volet Girardin IS, il s’agit d’une véritable opportunité pour les entreprises, qui ne doivent pas perdre de vue le tissu économique ultramarin qui possède un véritable potentiel de développement.

FAQ

Comment fonctionne la Loi Girardin Outre-Mer ?

La Loi Girardin Outre-Mer permet aux contribuables français de bénéficier d'avantages fiscaux en investissant dans des projets économiques en Outre-Mer, notamment dans les secteurs de l'immobilier et de l'industrie.

Qui peut bénéficier de la Loi Girardin Outre-Mer ?

Les contribuables français assujettis à l'impôt sur le revenu peuvent bénéficier de la Loi Girardin Outre-Mer, sous réserve de respecter certaines conditions, telles que le respect des plafonds d'investissement et le maintien de l'engagement de location pour une durée déterminée.

Comment fonctionne l'investissement en Girardin Outre-Mer ?

L'investissement en Girardin Outre-Mer implique généralement l'acquisition de biens éligibles dans les territoires d'Outre-Mer, suivi d'une mise en location à des entreprises locales pour une période définie. Les investisseurs bénéficient ensuite de réductions d'impôts proportionnelles à leur investissement.

Comment défiscaliser en Outre-Mer ?

Pour défiscaliser en Outre-Mer via la Loi Girardin, les investisseurs doivent réaliser des investissements éligibles dans des projets économiques spécifiques situés dans les territoires d'Outre-Mer, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Quand investir en Girardin ?

Il est recommandé d'investir en Girardin Outre-Mer lorsque les dispositifs fiscaux sont actifs et que les projets éligibles offrent des perspectives de rentabilité satisfaisantes, tout en tenant compte des contraintes et des risques liés à ce type d'investissement.