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Défiscalisation
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investissement
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23/09/2019

Non coté, immobilier, vignoble, forêts… : la demande explose.

Le non coté qui enregistre la plus forte croissance (+25%) en représente un tiers. La faiblesse des rendements obligataires et sa performance alimentent la demande. Le non coté a en effet délivré un rendement annualisé de 11,2% sur les quinze dernières années selon la dernière étude de France Invest. Et le mouvement est mondial. Chez le gérant d’actifs BlackRock par exemple, les placements alternatifs ne représentent encore que 2% du total de ses actifs, mais ont généré plus de 9% de ses profits.

Vient ensuite l’immobilier sous toutes ses formes qui profite de taux d’intérêts au plus bas : bureaux (acquis au travers de SCI, de SCPI, de fonds) mais aussi logements (Pinel, démembrement de propriété…). Avec des perspectives de plus-values à deux chiffres en quelques années.

Les Français se tournent aussi de plus en plus vers des actifs plus patrimoniaux : terres agricoles et vignobles notamment ; d’autant que les règles de transmission par donation ou succession ont été assouplies. Jusqu’alors les biens donnés à bail à long terme et les parts de groupements fonciers agricoles ou viticoles transmis étaient exonérés à hauteur de 75% de leur valeur lorsque celle-ci n’excédait pas 101 897 euros et à hauteur de 50% au-dessus de cette valeur. Depuis le vote de la loi du 18 janvier 2019, le seuil d’abattement à 75% a été porté à 300.000 euros pour les successions ouvertes et les donations consenties à compter du 1er janvier 2019.

Le prix moyen des terres agricoles a progressé de 70% en douze ans selon les derniers chiffres de l’étude Agrifrance, département spécialisé au sein du groupe BNP Paribas Property, pour s’établir à 7590 euros l’hectare. Un prix toujours inférieur à celui constaté chez nos voisins européens. Le rendement locatif s’établit à 3,1% par an, ce qui est attractif au regard de ce que rapportent d’autres placements (0,75% pour le livret A, 1,8% pour le fonds en euro des contrats d’assurance-vie…).

Même constat pour les vignobles. En dix ans, toujours selon l’étude d’Agrifrance, le prix moyen des vignes a progressé de 58% avec une moyenne de 143 900 euros l’hectare (+ 43%, à 69 300 euros hors Champagne) mais avec de forts écarts. Il faut désormais compter en moyenne en Bourgogne plus de 14,2 millions d’euros l’hectare pour un grand cru, 2,4 millions pour un premier cru et 1,3 million pour un cru village. Dans le Bordelais, les prix sont de 3,8 millions d’euros pour un hectare situé dans l’appellation Pomerol, 2,7 millions pour l’appellation Pauillac, 2 millions pour Saint-Emilion, 1,6 million pour l’appellation Margaux-Saint Julien, 850 150 euros pour Saint Estèphe, mais seulement 26 240 pour du Bordeaux Rouge. En Provence, les prix ont eux aussi fortement grimpé, même s’ils restent plus abordables : 169 890 euros l’hectare situé sur l’appellation Bandol et 65 650 euros pour des Côtes de Provence.

Dernier actif alternatif : la forêt. Le prix moyen d’un hectare se situe, toujours selon Agrifrance, à 4 110 euros. Avec cependant de gros écarts selon la taille de l’exploitation vendue et la nature du bois. Le prix oscille entre 8 000 et 12 000 euros l’hectare pour les transactions de plus de 100 hectares, soit un doublement du prix en 20 ans. Une hausse qui s’explique en partie par la rareté de l’offre.