Permettant de réaliser des plus-values, d’obtenir des réductions d’impôts allant de 25 à 38% de son investissement et d’aider les entreprises locales à se développer, le FIP a le vent en poupe auprès des investisseurs particuliers qui cherchent un outil de défiscalisation efficace. Cependant certaines règles s’appliquent tant aux PME qui souhaitent être éligibles qu’aux investisseurs.
Créé en 2003 par la loi pour l’initiative économique, le FIP est un produit de défiscalisation dont l’objectif est de permettre aux particuliers d’investir dans le capital de petites et moyennes entreprises régionales, leur donnant ainsi le coup de pouce nécessaire au maintien des emplois et à leur développement.
Le FIP doit être composé :
Sont considérées éligibles les PME qui :
Afin de pouvoir investir dans un FIP, l’investisseur doit obligatoirement être résident en France.
Les principales raisons de l’attrait de cet investissement sont un ticket d’entrée raisonnable (à partir de 1 000 euros) et une fiscalité extrêmement intéressante. D’ailleurs les français ne s’y sont pas trompés puisque le nombre de souscripteurs est passé de 92 000 en 2011 à 137 000 en 2017 d’après les chiffres de l’Agence Française de la Gestion Financière publiés le 8 mars 2018.
En matière de défiscalisation, le FIP permet de bénéficier :
Pour bénéficier de ces avantages, cependant, il est nécessaire de prendre en compte les points suivants :
De manière générale, l’intérêt de l’investissement dans un FIP réside dans les éventuelles plus-values à la sortie du fonds ainsi que dans la réduction d’impôt accordée l’année suivant l’investissement.
En 2007, le législateur prévoit un FIP spécifique aux entreprises corses : l’investissement porte, non pas sur des entreprises de France métropolitaine, mais exclusivement sur des PME insulaires.
D’après l’INSEE, en 2016, la Corse comptait 1120 PME qui rassembleraient, à elle seules, près de 80 % des emplois. Pour booster ces entreprises et favoriser leurs emplois, il fallait créer un investissement spécifique : le FIP Corse
Offrant une défiscalisation plus élevée que le FIP dit classique, le FIP Corse, qui nécessite aussi un blocage des fonds de 5 ans minimum, octroie à l’investisseur une réduction d’impôt de 38% des sommes investies, soit une réduction d’impôt maximale de 4 560 euros pour une personne seule et 9 120 euros pour un couple.
De plus, ces avantages sont cumulables avec ceux d’un FIP Classique (dans la limite du plafonnement des avantages liés aux niches fiscales).
En 2017, grâce à la loi de programmation relative à l’égalité réelle outremer, ce sont les PME des DOM-COM qui bénéficient de leur propre FIP. Comme pour le FIP Corse, sa spécificité est d’être composée, au minimum, de 70% de PME ultramarins des secteurs énergie, tourisme, télécommunications et agroalimentaire entre autres.
Avec le FIP Outremer, l’investisseur bénéficie aussi d’un taux de réduction de 38% et ses avantages sont, comme pour le FIP Corse, cumulables avec un FIP Classique.