FIP ou SOFICA, que choisir ?

Il s’agit de deux dispositifs de réduction d’impôt dont le but est d’encourager l’investissement dans un secteur ou une région déterminée.

Les FIP sont des structures composées d’au moins 70% de titres de PME non cotées sises en France dans une zone limitée à 4 régions. Le contribuable qui souscrit obtient une réduction d’impôt de 18% du montant de son investissement. Un contribuable seul peut investir au maximum 12 000€ par an et un couple marié ou pacsé 24 000€, ce qui permet une réduction d’impôt maximum de 2 160€ dans le premier cas et de 4 320€ dans le second. Conformément à la réglementation européenne, le taux de réduction d’impôt devrait être relevé à 25% d’ici fin 2020.

Les FIP Corse et FIP Outre-mer sont apparus assez récemment et investissent dans des PME respectivement situées en Corse ou dans les DOM-TOM. La réduction d’impôt est portée à 38% du montant investi, soit 4 560€ pour une personne seule et 9 120€ pour un couple. Ce taux devrait chuter à 30% avant la fin de l’année mais les souscriptions qui auront été effectuées avant bénéficieront de l’ancien taux. Les réductions d’impôt acquises au titre de l’investissement en FIP sont prises en compte dans le plafond des niches fiscales de 10 000€.

En souscrivant à un FIP, l’investissement est diversifié au sein de plusieurs sociétés, ce qui atténue le risque. Les fonds sont bloqués pendant toute la durée de vie du FIP qui ne peut être inférieure à 5 ans. Les plus-values et distributions éventuelles sont exonérées d’impôt, seuls les prélèvements sociaux de 17,2% s’appliquent.

Les SOFICA sont des sociétés qui financent la production d’œuvres cinématographiques françaises. Les contribuables peuvent acheter des parts de ces fonds ce qui offre une réduction d’impôt de 30% à la condition qu’ils conservent les parts pendant 5 ans. Le taux peut être de 48% dans le cas où la SOFICA investit 10% des fonds la première année et consacre au moins 10% de ses investissements au développement et l’exportation d’œuvres audiovisuelles françaises à l’international.

Le plafond est ici double : l’investissement ne peux dépasser 25% du revenu net global du contribuable, tout restant inférieur à 18 000€. La réduction d’impôt maximum est donc de 8 640€ et les distributions ou éventuelles plus-values ne sont pas exonérées d’impôt ni de prélèvements sociaux, le PFU de 30% s’applique donc.

En définitive, les FIP et les SOFICA sont des placements comportant des risques de perte en capital mais qui offrent des avantages fiscaux significatifs.

La réduction d’impôt est la plus élevée pour les SOFICA car elles sont moins susceptibles de générer du bénéfice que les FIP. Compte tenu des performances passées reposant essentiellement sur l’avantage fiscal, l’investissement en SOFICA doit plutôt être motivé par les convictions liées au soutient du cinéma que par la perspective de gains.

Du coté des FIP, il est préférable de se tourner vers l’Outre-mer car, en plus d’accorder un avantage fiscal élevé à l’entrée, ces fonds récemment institués peuvent potentiellement réaliser les meilleures performances compte tenu du développement ultramarin.