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06/11/2019

Epargne salariale : 4137 euros en moyenne par salarié

En 2018, les montants ainsi perçus ont atteint 4137 euros en moyenne par salarié dans les entreprises appartenant à l’indice boursier du SBF 120 qui regroupe les 120 plus grosses entreprises françaises cotées. Telle est l’une des conclusions de la septième édition du baromètre « sur le partage du profit », réalisée par Eres Group. Avec toutefois de gros écarts : 21% des entreprises ont versé des montants inférieurs à 1000 euros, 10% supérieurs à 10.000 euros et l’entreprise la plus généreuse 18.708 euros. Des différences qui tiennent notamment au secteur auquel appartient la société. Dans le luxe, la moyenne se situe à 9.034 euros contre moins de 1000 euros dans la distribution.  Au total, c’est 5,4 milliards d’euros qui ont ainsi été distribués aux salariés en complément de leurs salaires, primes, avantages en nature… Et des actions. Le baromètre estime à 680 millions d’euros les dividendes versés aux salariés, en hausse de 8% par rapport à 2014.

Tous les dispositifs ne se valent pas. L’intéressement qui est un régime facultatif mis à la disposition des entreprises pour motiver les salariés – les sommes ne sont versées que si les objectifs fixés sont atteints en termes de résultat ou de productivité- ou les fidéliser, représente plus de la moitié des primes versées : 54% exactement selon le baromètre. En 2018, il a représenté en moyenne 2543 euros par salarié dans les entreprises du SBF 120 contre 2090 euros en 2017 et 1936 euros en 2016. Un montant record depuis 2014 qui s’explique par la baisse du forfait social (la taxée payée sur son montant par l’entreprise). Sa suppression à compter de 2019 devrait constituer un nouveau stimulus cette année. Aussi les auteurs de l’étude tablent de nouveau sur un bon chiffre en 2019.

Suppression qui concerne aussi la participation et l’abondement versés par l’entreprise dès lors qu’elle a moins de 50 salariés. La première est obligatoire dès lors que la société dégage des bénéfices comptables. Le second dispositif, facultatif, consiste pour l’entreprise à compléter le versement réalisé par le salarié lui-même sur son plan d’épargne entreprise (PEE) ou sur son plan d’épargne retraite collective (Perco). S’y ajoute – mesure prise à la suite du mouvement des gilets jaunes- la possibilité pour l’entreprise de verser une prime exceptionnelle exonérée d’impôt et de prélèvements sociaux. Faculté qui persistera en 2020 pour les entreprises ayant mis en place un accord d’intéressement.

La participation est en revanche plus faible : 1871 euros en moyenne par salarié dans les entreprises du SBF 120 selon ce même baromètre. Elle est en baisse par rapport à 2017 et 2016. Par rapport à 2014, la diminution s’élève à 5%.

L’abondement quant à lui connaît une forte progression (+26%) depuis cinq ans. Il était l’an dernier en moyenne de 1081 euros. Plus généreux dans le PEE que dans le Perco. Par l’abondement, l’entreprise complète les sommes versées par le salarié à hauteur de 107% dans le PEE alors que ce même abondement ne contribue qu’à hauteur de 72% dans le Perco. Ainsi note l’étude d’Eres, pour 1000 euros placés dans le PEE, l’abondement moyen par salarié du SBF 120 est de 1070 euros et dans le Perco de 720 euros. D’où l’intérêt pour le salarié de penser à faire ces versements.

Le transfert de l’épargne accumulée sur le Perco sur le nouveau plan d’épargne retraite collectif, à la suite de l’entrée en vigueur le 1er octobre 2019 de la loi Pacte, ne change rien. Bien au contraire, le nouveau dispositif permet une sortie en capital, ce que ne prévoyait pas le Perco, et le transfert du PER à un autre société de gestion si le salarié n’est pas satisfait de celle à laquelle il a confié jusqu’alors son épargne.