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28/04/2020

Coronavirus : quelles attitudes tenir pour mes investissements ?

Lorsque la propagation du virus s’est accélérée hors de la Chine, poussant l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à qualifier le phénomène de pandémie, l’impact sur le secteur financier et l’économie en générale a été considérable

Le krach boursier, dont la prédiction était pendante sur toutes les lèvres, est historique. Le CAC 40 perd 31% de sa valeur en quelques semaines, dont 12,3% en une seule journée, pour ne citer que l’exemple français. Les nombreux plans de soutien à l’économie annoncés par les Etats peinent à stabiliser les cours et la volatilité est encore très présente un mois et demi après le premier mouvement de panique.

La chute des marchés affecte l’économie dans sa globalité et l’inquiétude que la situation suscite alimente la volatilité des cours boursiers. Toutefois, cette situation offre aussi un accès facilité aux marchés donc des opportunités d’investissement.

Avoir une stratégie long terme

Les épargnants déjà positionnés sur les marchés doivent toujours garder à l’esprit le fait que les pertes ne s’enregistrent réellement que par la vente des actifs. Elles sont donc dues aux comportements individuels guidés par le court-terme. La baisse des cours peut entrainer instinctivement une volonté de vendre afin de limiter les pertes mais cela ne fait qu’accentuer la chute car, si cette tendance est majoritaire sur un marché, l’offre domine la demande et le prix diminue.

Lorsqu’on adopte une stratégie long terme, cet aspect émotionnel est plus facilement mis à l’écart parce que l’épargnant assimile le fait que les baisses de cours font parties des cycles boursiers normaux. Depuis la création du CAC 40 en 1987, le rendement annualisé de son indice avec dividendes réinvestis est de 7,5% par an, compte tenu de l’éclatement de la bulle internet du début des années 2000 et de la crise financière de 2008. Cette performance serait donc atteinte par un investisseur qui aurait adopté une stratégie de long terme et qui se serait abstenu de vendre lors de ces phénomènes de baisse brutale. Le prix d’un actif varie constamment sur le marché mais l’investisseur perd de l’argent uniquement par sa décision de vendre moins cher qu’il n’a acheté un actif, décision guidée par la volonté de limiter les pertes en cas de crise. Lorsque cette situation est constatée, il faut conserver l’actif dans son portefeuille.

Profiter de la baisse des cours

La chute des cours permet à terme un accès facilité au marché, même s’il est en effet nécessaire d’attendre une certaine stabilité. Aujourd’hui nous assistons à une correction des marchés, conformément aux nombreuses prédictions à ce sujet depuis 2018. Bien que le confinement et l’arrêt d’activité dans de nombreux secteurs provoquent la chute des indicateurs économiques du pays, la valeur existe toujours au sein des entreprises cotées françaises. Voir les cours s’effondrer ne doit pas évoquer une faiblesse de la part de celles-ci mais plutôt l’occasion d’en acquérir les titres à un bon prix. L’investisseur déjà positionné ne sera pas étonné de voir la valeur de son portefeuille augmenter après la crise sanitaire.

Lisser son entrée et diversifier ses investissements

Il est nécessaire dans une situation comme celle-ci de s’exposer progressivement aux marchés afin de minimiser l’impact sur son patrimoine des éventuelles chutes engendrées notamment par les évolutions géopolitiques liées à la pandémie. Cette manœuvre permet également d’être plus émotionnellement détaché de son exposition au marché car l’épargne investie constitue une part plus faible du patrimoine.

Il est opportun d’investir sur les valeurs les plus sécurisées, les entreprises les plus représentatives du CAC 40 qui opèrent dans les secteurs traditionnels. Investir sur les ETF permet par ailleurs de diversifier son placement car il s’agit de fonds qui suivent l’indice boursier auquel ils sont corrélés. Acheter des parts d’ETF indexés sur le CAC 40 permet par exemple de profiter de l’évolution à venir de son indice, lui-même représentatif des cours des 40 plus fortes capitalisations boursières françaises.