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Epargne
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31/03/2023

Comment tirer le maximum de bénéfice du plan d’épargne retraite ?

Le nouveau PER créé par la loi PACTE d’octobre 2019 en remplacement de l’ancien PERP devrait permettre grâce à sa souplesse d’accroitre la popularité de l’épargne retraite en France. Si à l’avenir le produit parvient à acquérir la popularité qu’il mérite en raison de ses avantages fiscaux, il n’en reste pas moins complexe. La règlementation impose de la rigueur et de l’anticipation tant en phase d’épargne qu’à la liquidation du plan afin d’en tirer le plus de profit.

1. La phase d’épargne

Le choix de l’assureur est la première phase importante. Le PER étant un produit d’épargne long terme avec impossibilité de retrait des fonds jusqu’à l’âge de la retraite (hors cas exceptionnels prévues par la loi), il est nécessaire de choisir un plan offrant le plus de supports d’investissement et le moins de frais. Ces derniers sont dans la plupart des cas indexés sur l’encourt du contrat, ils peuvent donc être très élevés lorsque le PER arrive à terme. L’offre croissante en PER sur le marché permet aujourd’hui de disposer de frais amoindris par rapport aux anciens plans.

 

Pour rappel, le mécanisme du PER est le même que celui de l’ancien PERP. Les versements effectués sont déductibles du revenu de l’épargnant l’année lors de laquelle ils sont effectués, et intégrés au barème de l’impôt sur le revenu lors de la sortie, à l’âge de la retraite. L’économie résulte donc de la diminution des revenus lors de l’arrêt de l’activité professionnelle et du passage à la (voire les) tranche d’imposition inférieure. La loi encadre toutefois ces versements et impose un plafond annuel au-delà duquel les sommes versées ne seront plus déductibles du revenu. Ce plafond s’élève à 10% du salaire annuel net de l’année précédente. Concernant les travailleurs non-salariés, il est de 10% de leurs bénéfices nets réalisés l’année en cours, sachant qu’une enveloppe complémentaire est également disponible en raison de la faiblesse de leur régime de retraite de base. Ces limites sont elles-mêmes encadrées par un second plafond légal revalorisé annuellement, qui est de 35 193€ pour 2023. Enfin, la loi permet d’ajouter à cette limite les reliquats des plafonds non utilisés des trois années précédentes, calculés de la même manière. Chaque épargnant dispose donc d’un plafond unique, lui-même encadré par un plafond fixe. Ainsi, chaque situation nécessite un examen minutieux de l’épargnant.

 

Une fois ces limites de déductibilité prises en compte, l’épargnant doit effectuer les versements adéquats sur son PER. La stratégie consiste à verser le plus possible compte tenu de son plafond mais sans que la baisse du revenu imposable engendrée ne fasse passer le contribuable dans la tranche d’imposition inférieure du barème de l’impôt sur le revenu, celle dans laquelle il se trouvera probablement à la retraite. En effet si tel est le cas, l’économie d’impôt générée par le surplus versé serait en intégralité reprise lors de l’imposition à la sortie, soit une économie nulle.

 

Simuler en amont l’imposition annuel de son foyer fiscal ainsi que les versements prévus est donc primordial afin de déterminer l’impact de l’opération sur sa tranche d’imposition.

2. La liquidation

Il est désormais possible, en plus de la rente, de solder intégralement son PER en capital et certains assureurs proposent également le fractionnement de celui-ci sur plusieurs années. Les fonds étant directement intégrés au barème de l’impôt sur le revenu, cette faculté permet donc de diviser son capital compte tenu des autres sources de revenus du foyer fiscal afin que celui-ci ne franchisse pas la tranche d’imposition supérieure. L’encourt des PER pouvant être très élevé lors de l’âge de la retraite, sortir intégralement les fonds sans une stratégie préétablie peut générer une imposition considérable dépassant les avantages acquis lors des versements. Il est donc important de choisir le PER d’un assureur qui permet une sortie en capital fractionné, bien qu’un transfert soit toujours possible.

Pour conclure, le PER est un dispositif pouvant offrir des économies d’impôt considérables, et ce hors de toutes niches fiscales. Toutefois, pour bénéficier des avantages qu’il procure, l’examen préalable de la situation de l’épargnant ainsi que la simulation de l’opération envisagée sont nécessaires. Il est ainsi fortement recommandé d’avoir un conseil quant à l’alimentation du PER en phase d’épargne mais aussi lors de la liquidation afin de profiter pleinement du dispositif.