Les différentes solutions de placement
De nombreuses solutions de placements financiers ont vu le jour au fil des ans. Les plus connus sont les placements financiers auprès des organismes financiers avec les livrets d’épargne. Cependant, d’autres placements ont gagné en intérêt tels que l’assurance-vie, les investissements immobiliers, les FPCI, l’apport-cession ou encore les SCPI de rendement.Je suis intéressé
Qu’est-ce qu’une solution de placement ?
Un placement désigne l’action de placer une partie de votre argent dans une opération financière pouvant apporter une rentabilité. Il existe de nombreuses solutions de placements financiers dont la durée et le degré de risques varient.
L’assurance-vie : pourquoi demeure-t-elle le placement préféré des français ?
L’assurance-vie est une sorte de placement financier ou plutôt une enveloppe fiscale où vous pourrez souscrire différents supports financiers selon vos objectifs. Elle peut être une épargne sans risque à court terme ou une vraie stratégie financière. En effet, elle peut s’avérer particulièrement rémunératrice par rapport à d’autres placements.
Le taux de rendement de l’assurance-vie va dépendre du support sur lequel votre capital est investi :
- monosupport : l’intégralité de votre argent est placée sur le fonds en euros, votre capital est sécurisé avec un taux minimal garanti qui vous permet de percevoir des intérêts chaque année sans réaliser de pertes ;
- multisupport : vous pouvez avoir une partie de votre épargne sur un fonds euro sécurisé, puis le reste sur des produits à risques et donc potentiellement plus rémunérateurs (les unités de compte : actions, fonds communs de placement, sociétés civiles de placement immobilier, etc.).
Par exemple, pour un contrat monosupport, le rendement était compris entre 1,4 et 1,8 % en 2019.
Des options d’arbitrage automatique vous permettent de voir les intérêts générés par le fonds euro replacés en unités de compte afin d ’espérer une meilleure rentabilité sans toucher au capital initial.
De plus, l’assurance-vie est avantageuse fiscalement. En effet, si vous ne faites pas de rachat, c’est-à-dire, si vous ne retirez pas d’argent de l’assurance-vie, seuls les intérêts du fonds euro seront soumis chaque année aux prélèvements sociaux.
Concernant la fiscalité des rachats (les retraits), tout dépend de l’âge de votre contrat.
Pour des versements effectués avant le 27 septembre 2017, vous pourrez opter pour une imposition des intérêts et des plus-values à l’impôt sur le revenu ou sur la base d’un prélèvement forfaitaire libératoire forfaitaire :
- avant 4 ans : 35 % + prélèvements sociaux,
- entre 4 et 8 ans : 15 % + prélèvements sociaux,
- au-delà de 8 ans : 7,5 % + prélèvements sociaux après abattement.
L’abattement est de 4 600 € pour une personne seule, qui prend la forme d’un crédit d’impôt.
Pour les versements effectués après le 27 septembre 2017, vous pourrez choisir entre l’imposition à l’impôt sur le revenu ou pour le nouveau prélèvement forfaitaire unique fixé à 12,8 % (+ les prélèvements sociaux) si votre contrat a moins de 8 ans.
Si le rachat a lieu après 8 ans pour les produits des primes inférieures ou égales à 150 000 €, le taux est de 7,5 % après abattement + les prélèvements sociaux.
Pour les produits des primes supérieures à 150 000 €, le taux redevient 12,8 % (+ les prélèvements sociaux), puis 7,5 % après abattement s’il a plus de 8 ans, pour les 150 000 premiers euros de versement.
Une exonération totale (hors prélèvements sociaux) est possible en cas de :
- licenciement,
- retraite anticipée,
- cessation d’activité suite à une liquidation judiciaire du souscripteur, invalidité.
A noter : ces situations sont également prises en compte si elles concernent votre conjoint ou partenaire de pacs.
L’assurance-vie est également un très bon moyen de transmission successorale puisque le capital versé avant vos 70 ans ne subit aucune taxation jusqu’à 152 500 € pour chaque bénéficiaire. Au-delà, la taxation est de 20 % jusqu’à 700 000 € (700 000 + 152 500 d’abattement) puis 31,25 %. Pour la transmission d’un capital versé après vos 70 ans, aucune taxation n’est subie jusqu’au 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires. La transmission du capital décès à son conjoint est totalement exonéré. L’assurance-vie est très simple d’utilisation puisque vous avez la possibilité de prévoir les versements et que vous n’avez pas les fonds bloqués.
Quels sont les avantages de l’investissement immobilier en nue-propriété ?
L’investissement immobilier sous la forme d’un démembrement devient de plus en plus courant comme placement financier. Cela permet à un particulier de sécuriser un capital, de maîtriser sa fiscalité et d’espérer une rentabilité attractive. En effet, c’est un investissement qui permet de sécuriser votre capital puisque vous n’aurez ni fiscalité ni prélèvements sociaux comme vous ne percevrez aucun revenu. Par la même occasion, vous évitez les soucis locatifs, le paiement des taxes et l’entretien du bien. Tout cela sera à la charge de l’usufruitier.
Dans les faits, cela revient à acheter les murs et l’usufruitier les loyers. Le nu-propriétaire possède le bien (le droit de vendre) et l’usufruitier dispose du droit d’utiliser ce bien. Par exemple, pour un démembrement sur 15 ans, la valeur de la nue-propriété peut être valorisée à 60 % de la valeur initiale. Cela vous permet d’acquérir un bien pour 60 % de sa valeur initiale.
Un autre avantage : la déduction des intérêts d’emprunt. En effet, si l’usufruitier loue le bien, ce qui peut être prévu dans la convention de démembrement, vous pourrez déduire les intérêts d’emprunt de vos autres revenus fonciers. Il est également possible d’acheter la nue-propriété des parts d’une Société Civile de Placement Immobilier de rendement. A la fin de contrat de démembrement, vous obtiendrez directement la peine propriété du bien, sans devoir régler une fiscalité supplémentaire.
FPCI : avantages fiscaux importants ?
Le Fonds Professionnel de Capital Investissement (FPCI) vous permet de bénéficier, en tant que personne physique, d’une exonération d’imposition des revenus et des plus-values éventuelles à l’échéance du fonds : au-delà de 5 ans. De plus, pour les FPCI investis dans le secteur de l’immobilier, vous pourrez profiter d’une exonération de l’impôt sur la fortune immobilière.
Vente de titres : recours à l’apport-cession ?
L’apport-cession consiste à apporter les titres d’une société à une autre société holding qu’elle contrôle afin de profiter du régime de report d’imposition. En échange, la personne reçoit des titres représentatifs de la société holding. Imaginons que vous souhaitiez céder vos parts dans une entreprise que vous avez créée. Lors de la vente de votre entreprise, si celle-ci a pris de la valeur, vous créez une plus-value. Vous pouvez alors créer une holding soumise à l’IS et lui apporter les titres de votre première société. Votre plus-value sera alors mise en report. Vous obtiendrez alors le produit de la vente que vous devrez réinvestir dans une autre activité.
La plus-value est la différence entre la valeur de départ de la société et la valeur de revente. La mise en report fige l’assiette taxable de la plus-value au jour de l’apport. Le taux de l’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux sont ceux en vigueur au jour de l’apport. L’imposition interviendra alors plus tard. Les titres ne devront pas être cédés avant 3 ans de conservation. Si la cession est réalisée avant les 3 ans, vous aurez l’obligation de réinvestir au moins 60 % du produit de la cession, dans les 2 ans, dans le financement d’une activité économique. De plus, si vous donnez les titres de la société holding, la donation transfert la charge du report d’imposition sur la personne qui reçoit le don (le donataire). Or, si le donataire conserve les titres pendant cinq ans (jusqu’à 10 ans), il est exonéré de fiscalité sous certaines conditions. Il devra juste s’acquitter des droits de mutation à titre gratuit relatifs à la donation.
L’effervescence des SCPI de rendement ?
Les SCPI de rendement peuvent être un bon placement financier générant des revenus réguliers, sans contrainte ni aléas de gestion. Les rendements versés sont toujours au-dessus de 4 pour la plupart des SCPI grâce au marché de l’immobilier tertiaire en forme et de nouveaux secteurs très porteurs. Ils offrent une plus grande souplesse qu’un bien immobilier acheté directement.
Attention : ce placement nécessite d’avoir des liquidités. Si ce n’est pas le cas, il est possible d’y investir à crédit à partir de 50 000 €.